Au cours des dernières années, la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux a connu une centralisation sans précédent, à contre-courant de ce qui se fait ailleurs au Canada et dans le monde.
Si l’idée de réduire les paliers de gestion et de faciliter la fluidité des services pour les patients peut être séduisante, ses effets semblent démontrer que le réseau vit difficilement cette réforme. Elle l’ampute de la souplesse nécessaire, sur le terrain, pour être créatif, pour s’adapter aux besoins des gens et pour assurer une gestion humaine du personnel.
Or, notre réseau de la santé et des services sociaux doit répondre aux besoins des communautés qu’il dessert. Aussi, les prochaines initiatives en matière de gouvernance doivent permettre de rapprocher les prises de décisions du terrain, de la population, des patients et des usagers.
ACTIONS PRIORITAIRES
Pour humaniser la gestion du réseau et favoriser une gouvernance mieux connectée avec son milieu, le prochain gouvernement québécois doit, en priorité et durant les deux premières années de son mandat, s’engager à :
- Effectuer des modifications législatives afin de rendre aux instances des établissement du réseau de la santé et des services sociaux une réelle autonomie et ainsi favoriser la décentralisation;
- Obliger les établissements à tenir des consultations auprès des parties prenantes, incluant obligatoirement les intervenants du réseau, les patients et les usagers pour s’assurer d’un meilleur arrimage entre l’offre et les besoins;
- Mettre en place un Comité national de patients.
- Réinstaurer la fonction de Commissaire à la santé et au bien-être, celle-ci relevant dorénavant de l’Assemblée nationale du Québec et lui octroyer les ressources humaines et financières pour remplir pleinement son rôle.