L’organisation des services de première ligne

Ce n’est pas nouveau, le système de santé et de services sociaux québécois connaît des difficultés sur le plan de l’organisation et de la dispensation des services de 1re ligne (santé physique, mentale ou psychosociale). Ces services sont habituellement donnés dans les CLSC, les pharmacies, les cabinets de services professionnels (psychologie, physiothérapie, travail social, etc.), les cliniques médicales (cliniques-réseau, GMF, GMF-U, etc.), ainsi que par des organismes communautaires ou la ligne Info-Santé.

Les services de 1re ligne doivent se déployer dans la communauté. En raison de l’inefficacité et de l’incohérence des réformes successives imposées à la 1re ligne, l’urgence des hôpitaux demeure trop souvent la porte d’entrée des patients pour des besoins pourtant non urgents ou de besoins liés à des problématiques plus sociales que médicales. L’accès aux soins et services est souvent difficile, les délais d’attente demeurent trop longs et le personnel du réseau est à bout de souffle.

Pour améliorer réellement et durablement l’organisation des soins et des services en 1re ligne, les solutions doivent s’appuyer sur les valeurs et le caractère public du système de santé et de services sociaux. L’organisation des soins et services doit ainsi garantir l’accès et la continuité et favoriser la pleine participation des patients et des divers intervenants du réseau.

Solutions

  1. Transformer la culture organisationnelle et prioriser la pratique interdisciplinaire, notamment :
  • En élargissant et en précisant les champs de compétence, dans une optique de complémentarité;
  • En augmentant le nombre d’ordonnances collectives délivrées;
  • En créant des milieux de pratique organisés selon les modèles reconnus et appropriés.
  1. Assurer le continuum des soins et des services :
  • En consolidant le rôle et la mission des CLSC en 1re ligne, notamment sur les plans du maintien à domicile, des services de réadaptation, des services en santé mentale, des services de sages- femmes, etc.;
  • En bonifiant la qualité des informations cliniques, de même qu’en élargissant et en augmentant leur accessibilité.
  1. Améliorer les soins et les services aux aînés et aux personnes vulnérables :
  • En finançant adéquatement les services pour combler les besoins et les soins requis en 1re ligne;
  • En assurant l’accessibilité aux soins et aux services pour les aînés et les personnes en situation de vulnérabilité, tant à domicile qu’en milieu institutionnel;
  • En effectuant des changements législatifs afin de bonifier les mesures de soutien aux proches aidants.