La prévention : agir sur les déterminants sociaux de la santé

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé publique comme : « la science est l’art de prévenir les maladies, de prolonger la vie et d’améliorer la santé et la vitalité mentale et physique des individus, par le moyen d’une action collective concertée visant à : assainir le milieu, lutter contre les maladies, enseigner les règles d’hygiène personnelle, organiser des services médicaux et infirmiers en vue d’un diagnostic précoce et du traitement préventif des maladies, mettre en œuvre des mesures sociales propres à assurer à chaque membre de la collectivité un niveau de vie compatible avec le maintien de la santé et du bien-être ».

En 1986, les pays signataires de la Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé reconnaissaient l’importance de promouvoir des politiques pour la santé de même que la nécessité d’un engagement politique clair en faveur de la santé et de l’équité dans tous les secteurs. Ce plaidoyer incitait les pays à œuvrer sur les déterminants de la santé : le logement, l’éducation, le revenu, l’écosystème et l’apport durable des ressources ainsi que la justice sociale. En 2010, la Déclaration d’Adélaïde sur l’intégration de la santé dans toutes les politiques proposait une gouvernance partagée (multisectorielle) et la participation citoyenne en faveur de la santé et du bien-être.

Au cours des dernières années, les institutions responsables de la promotion de la santé et de la prévention des maladies ont subi des coupes sévères, soit environ 30 % de leur budget. La Politique gouvernementale de la prévention en santé, dévoilée au mois d’octobre 2016, est ambitieuse et présente d’intéressantes solutions. Malheureusement, elle ne dispose d’aucun moyen de financement.

Solutions

  1. Augmenter et assurer le financement de la santé publique, à titre de priorité gouvernementale, sur une base plus « efficace », par un pourcentage dédié du budget de la santé.

  2. Décentraliser la gestion des politiques de santé publique :
  • En démocratisant la gestion et l’accès aux informations de la santé publique;
  • En renforçant la collaboration avec le milieu, notamment en accordant un rôle décisionnel aux autres acteurs concernés : municipalités, organismes communautaires, organismes socio­économiques, etc.
  1. Accroître les efforts de promotion des saines habitudes de vie, notamment :
  • En assurant l’application des dispositions déjà prévues dans le régime pédagogique.