La réforme imposée par le ministre de la Santé et des Services sociaux par le truchement des lois 10, 20 et 130 a été et est toujours déstabilisante pour toutes les parties prenantes et pour la population. Principalement, la verticalité (top-down) de la prise de décisions, la centralisation excessive, l’absence de communication et le manque de transparence sont des irritants majeurs. Les soubresauts des réformes successives et des décrets ont contribué à l’instabilité et à la fragilisation du réseau public, dont les gens se sentent dépossédés.
Les patients, la population, les divers intervenants du réseau et leurs partenaires démontrent leur volonté de participer à un dialogue respectueux qui mènera à la mise en place de politiques efficaces. Un débat élargi incluant les dirigeants, les représentants des équipes de soins et les patients s’impose afin de mettre en place une gouvernance indépendante, transparente et imputable.
Solutions
- Réviser les pouvoirs et le fonctionnement des conseils d’administration des établissements de santé :
- En dépolitisant et en démocratisant le processus de nomination des membres des conseils;
- En assurant la participation des représentants d’organismes communautaires, de la société civile, d’intervenants du réseau et d’associations de patients, notamment en mettant à leur disposition les ressources appropriées pour les appuyer.
- Assurer une réelle participation citoyenne :
- En créant un comité consultatif national des associations de patients, avec financement dédié ;
- En instaurant un mécanisme formel de consultation locale.
- Maintenir la fonction de Commissaire à la santé et au bien-être, relevant de l’Assemblée nationale, en garantissant son indépendance et son financement.